Laurence Berville, PhD
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La plaie des apiculteurs : le frelon asiatique

1/5/2021

 

https://charliehebdo.fr/2021/04/ecologie/la-plaie-des-apiculteurs-le-frelon-asiatique/

En plus des pesticides, les abeilles font face à un terrible prédateur : le frelon asiatique. Les apiculteurs, désemparés, tentent par tous les moyens de protéger leurs ruches de ce terrible insecte, mangeur de leurs mouches à miel.
La dernière fois que je l’ai aperçu, il faisait du surplace avec l’habileté d’un colibri. Face à lui, des butineuses figées de peur. Seules quelques écervelées s’aventuraient vers l’extérieur de leur forteresse, la ruche. Soudain, le colibri s’est métamorphosé en faucon. Plongeant sur une abeille imprudente, il l’a saisie avec une redoutable efficacité. Seul le thorax rapidement découpé présentait un intérêt. Transformé en une boulette destinée aux larves de sa colonie, il pérennisait ainsi sa propre espèce. Comment le frelon asiatique (« pattes jaunes » pour les initiés) a-t-il conquis la veille Europe ? « Ils auraient débarqué en France en 2003 dans des containers de poteries chinoises » résume Samuel Jolivet, directeur de l‘OPIE (Office Pour les Insectes et leur Environnement) avant d‘enchainer : « Aujourd’hui, ils ont colonisé presque tout l’Hexagone et se sont établis en Espagne, au Portugal, en Italie ou encore en Belgique… Même la Grande-Bretagne n‘est pas épargnée par « Vespa velutina ».

Eric Darrouzet, enseignant chercheur à l’Université de Tours, fut parmi les premiers à s’investir en raison de ses travaux sur les insectes sociaux. Il admet que, près de 18 ans après l’arrivée du frelon, le voile n’est pas complètement levé sur ses singularités mais on a acquis quelques certitudes. « Chaque colonie de frelons est originaire d’une seule femelle. C’est elle qui fonde le nid au printemps grâce à des fibres de bois qu’elle broie avec ses mandibules puis elle y ajoute des sécrétions salivaires », résume le scientifique avec une certaine admiration avant d’enchaîner qu’elle a été fécondée durant l‘automne précédent et qu’à peine après avoir ébauché son nid, elle y pond quelques œufs puis nourrit ses premières larves qui deviendront les ouvrières de la colonie. Ensuite, tout va très vite. La reine se consacre exclusivement à la ponte, tandis que les ouvrières assument le reste du travail (construction du nid, prédation, défense de la colonie et des larves, nourrissage des larves et de la reine…), la tache semble immense.
Eric Darrouzet est insatiable dès lors qu’il s’agit d’évoquer la biologie des frelons asiatiques : « Du printemps à septembre, la colonie va s’étoffer en multipliant les ouvrières autour de la reine, ensuite seulement naîtront des mâles qui mourront après l‘accouplement ». La reine attendra novembre pour en finir avec la vie. Ultime témoignage d’une société bourdonnante, le nid se videra jusqu’à Noël sans être plus jamais réutilisé.

Mais l’espoir est ailleurs. Dans les laboratoires de l’Université de Tours, les chercheurs, soutenus par la Région Centre Val de Loire et le département de la Manche, misent sur la communication chimique générant une attraction ou une répulsion capable d’en finir avec le fameux frelon. Ou en tout cas, d’en limiter ses effets néfastes, grâce à un piégeage sexuel. En attendant de trouver le remède miracle, les scientifiques ne peuvent cacher leur frustration. Ils passent un temps précieux à rechercher des financements avec des résultats insuffisants. Ainsi, si la recherche avance sûrement, elle le fait lentement, ce qui est préjudiciable à la science Française pourtant pleine de promesses. En désespoir de cause, le Syndicat National d’Apiculture lance « Pour lutter contre les frelons, mangeons-les ! ». En Chine, ce n’est pas une boutade, les larves et les nymphes figurent parmi les mets les plus appréciés. 1 kg de ces bestioles se négocie au moins 100 €, de quoi séduire quelques entrepreneurs de chez nous…

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