https://charliehebdo.fr/2021/04/ecologie/la-plaie-des-apiculteurs-le-frelon-asiatique/ En plus des pesticides, les abeilles font face à un terrible prédateur : le frelon asiatique. Les apiculteurs, désemparés, tentent par tous les moyens de protéger leurs ruches de ce terrible insecte, mangeur de leurs mouches à miel.
Eric Darrouzet est insatiable dès lors qu’il s’agit d’évoquer la biologie des frelons asiatiques : « Du printemps à septembre, la colonie va s’étoffer en multipliant les ouvrières autour de la reine, ensuite seulement naîtront des mâles qui mourront après l‘accouplement ». La reine attendra novembre pour en finir avec la vie. Ultime témoignage d’une société bourdonnante, le nid se videra jusqu’à Noël sans être plus jamais réutilisé.
Mais l’espoir est ailleurs. Dans les laboratoires de l’Université de Tours, les chercheurs, soutenus par la Région Centre Val de Loire et le département de la Manche, misent sur la communication chimique générant une attraction ou une répulsion capable d’en finir avec le fameux frelon. Ou en tout cas, d’en limiter ses effets néfastes, grâce à un piégeage sexuel. En attendant de trouver le remède miracle, les scientifiques ne peuvent cacher leur frustration. Ils passent un temps précieux à rechercher des financements avec des résultats insuffisants. Ainsi, si la recherche avance sûrement, elle le fait lentement, ce qui est préjudiciable à la science Française pourtant pleine de promesses. En désespoir de cause, le Syndicat National d’Apiculture lance « Pour lutter contre les frelons, mangeons-les ! ». En Chine, ce n’est pas une boutade, les larves et les nymphes figurent parmi les mets les plus appréciés. 1 kg de ces bestioles se négocie au moins 100 €, de quoi séduire quelques entrepreneurs de chez nous… |
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August 2024
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