Chercheur à l’institut de recherche sur la biologie de l’insecte, Jean-Luc Mercier explique les mécanismes qui ont amené la Tapinoma magnum, une espèce de fourmis méditerranéennes, à coloniser l’un des quartiers de la ville de Saumur dans le Maine-et-Loire.
https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/saumur-49400/saumur-fourmis-invasives-elles-peuvent-prosperer-si-elles-ne-connaissent-pas-de-resistance-358b5222-b437-11ec-9a24-5bd00f9afaef Une solution sélective a été mise au jour pour piéger le frelon asiatique. Le Département de la Manche a financé les recherches de cette découverte.
actu.fr/societe/une-methode-innovante-pour-pieger-les-frelons-asiatiques-testee-dans-la-manche_48838329.html Nous recrutons un IE pour un CDD de 5 mois (à partir de juin 2022) pour rejoindre le groupe Frelon au sein de l'équipe ESORE. La personne recrutée aura pour mission de tester sur des ruchers des pièges avec des appâts phéromonaux contre le frelon asiatique.
Joyeux anniversaire à l'IRBI ! 🎉 L'année 2021 marque les 60 ans de recherche sur les interactions entre les insectes et leur environnement 🌿🦗 👀 Découvrez le laboratoire comme vous ne l'avez jamais vu !
Tolérance thermique chez V. velutina nigrithorax
Laurence Berville, Ignacio Ruiz-Cristi & Eric Darrouzet
Institut de Recherche sur la Biologie de l'Insecte (IRBI) - UMR CNRS 7261 Université de Tours, Faculté des Sciences, Parc de Grandmont 37200 Tours, France Parmi les menaces majeures pesant sur les écosystèmes, le changement climatique et les espèces invasives sont deux des changements globaux les plus importants. Le changement climatique remettra vraisemblablement en question la gestion des espèces invasives de plusieurs manières. Par exemple, l'aire de répartition de certaines espèces devrait se déplacer à mesure que le climat se réchauffe. Le frelon à pattes jaunes, Vespa velutina nigrithorax (Hymenoptera : Vespidae, Lepeletier 1836), originaire d'Asie du Sud-Est, a été involontairement introduit en France un peu avant 2004. Depuis, l'espèce se répand dans de nombreux pays. Face à la menace, l'Union européenne a classé V. velutina comme espèce préoccupante, essentiellement car le frelon affecte de manière significative les activités apicoles. Actuellement, aucune méthode de destruction de nid n'est à la fois écologique et efficace. L’utilisation de pesticides chimiques préjudiciables à l’environnement et à la santé des opérateurs est largement répandue. Pour proposer une alternative, nous avons cherché à développer une technique plus écologique, inspirée d'un comportement de défense de l’abeille asiatique Apis cerana, la « heat ball». Pour cela, au laboratoire, nous avons testé la résistance thermique de l’ensemble des castes, sexes et stades de développement de V. velutina face à différentes températures et également plusieurs systèmes d'exposition à la chaleur. Dans cette étude, nous avons constaté qu’un flux d'air humide était le système le plus efficace pour tuer les frelons (mortalité de 100 % en 13 secondes à 92,2 °C), et qu'il ne présentait aucun risque de combustion du nid. Dans l'ensemble, la durée de survie diminuait à mesure que la température augmentait. De plus, les frelons mouraient plus rapidement lorsque la température augmentait graduellement. Enfin, les larves sont les plus tolérantes thermiquement. En conclusion, la technique la plus prometteuse pour détruire rapidement un nid de frelons semble être l'injection de vapeur. Tolérance thermique & L'hétérogénéité de la phéromone d'alarme chez V. velutina nigrithorax1/11/2021
8 Novembre 2021 - 15h30 & 9 Novembre 2021 - 10h00
Laurence Berville1, Lucas Christophe1, Mélissa Haouzi1, Ali Khalil1,
Jérémy Gévar2, Anne-Geneviève Bagnères3, Eric Darrouzet1 1IRBI, UMR CNRS 7261, Université de Tours, Parc de Grandmont, 37200 Tours 2iEES Paris – INRA, Versailles 3CEFE, CNRS – Université de Montpellier, Montpellier Mélissa Haouzi1, Laurence Berville1, Yanan Cheng1,2, Ken Tan2, Éric
Darrouzet1 1- IRBI, UMR 7261 CNRS-Université de Tours. Parc Grandmont, 37200 Tours 2- CAS Key Laboratory of Tropical Forest Ecology, Xishuangbanna Tropical Botanical Garden, Chinese Academy of Sciences Les espèces exotiques envahissantes sont reconnues comme la troisième cause de l’érosion de la biodiversité mondiale. Ces espèces sont susceptibles de perturber les processus écologiques des espèces autochtones en altérant le fonctionnement des écosystèmes. Le frelon asiatique, Vespa velutina nigrithorax, est arrivé en France depuis presque deux décennies et s’est propagé depuis sur une grande partie de l’Europe. Cette espèce, classée comme « danger sanitaire » en France et espèce exotique envahissante préoccupante pour l’Union Européenne, contribue au déclin des insectes en impactant notamment l’abeille domestique. V. v. nigrithorax représente donc un véritable enjeu à la fois économique et écologique. Chez les insectes sociaux, les hydrocarbures cuticulaires sont utilisés lors de la reconnaissance inter et intra-spécifique, et participent donc à définir l’identité coloniale. Malgré un fort taux de consanguinité dans la population invasive de V. v. nigrithorax, il a été démontré que la signature chimique de celle-ci restait hétérogène en fonction de la caste, du sexe, et de la colonie chez les individus, mais aussi selon les diverses parties architecturales de leur nid. C’est dans ce contexte d’hétérogénéité chimique forte, que nous avons analysé la signature chimique des individus émergents en fonction de leur âge et de leur environnement. Il a, ainsi, été démontré que la signature chimique des jeunes adultes évoluait à la fois qualitativement et quantitativement rapidement dans le temps, et qu’elle était influencée par la présence de congénères et/ou de fragments de nid. La signature chimique de ces émergents est donc dynamique et pourrait être modifiée par de nombreux facteurs, notamment environnementaux. Nous serons aux journées du GDR du 27 au 29 Octobre , à Toulouse.
Le GDR 3658 du CNRS intitulé MediatEC rassemble les groupes de recherche français autour d’une thématique commune, l’écologie chimique. Ce GDR a vu le jour en 2014 lors du rassemblement de deux communautés de chercheurs : i) des biologistes, microbiologistes et écologues étudiant majoritairement le monde terrestre ii) des chimistes des substances naturelles étudiant majoritairement le monde aquatique. Le livret avec le programme des journées et les résumés des communications est ici L’Institut de Recherche sur la Biologie de l’Insecte de l’université de Tours (Indre-et-Loire) propose aux particuliers de récupérer gratuitement des nids de frelons asiatiques, sans utiliser de produits chimiques. Les insectes serviront à mener différentes études.
https://www.sudouest.fr/environnement/frelon-asiatique/frelon-asiatique-en-lot-et-garonne-le-piegeage-alimentaire-n-est-pas-efficace-6386902.php Le Département de Lot-et-Garonne vient d’octroyer la somme de 29 000 euros à un enseignant-chercheur de l’université de Tours qui étudie le frelon asiatique depuis 2008.
France Bleu
https://www.ouest-france.fr/centre-val-de-loire/tours-37000/indre-et-loire-l-universite-de-tours-recherche-des-frelons-asiatiques-pour-la-science-7231040
L’Institut de Recherche sur la Biologie de l’Insecte de l’université de Tours (Indre-et-Loire) propose aux particuliers de récupérer gratuitement des nids de frelons asiatiques, sans utiliser de produits chimiques. Les insectes serviront à mener différentes études. Le frelon asiatique est une espèce qui prolifère depuis des années en France. Particulièrement redouté, cet insecte décime parfois des colonies entières d’abeilles et pique les humains qui l’approchent de trop près. En Indre-et-Loire, l’Institut de Recherche sur la Biologie de l’Insecte de l’université de Tours propose aux citoyens de les débarrasser de ces nuisibles pour la science, rapporte Info Tours https://www.info-tours.fr/articles/indre-et-loire/2021/04/19/14855/avis-de-recherche-l-universite-de-tours-a-besoin-des-frelons-asiatiques-qui-sont-peut-etre-chez-vous/
Et elle vient les récupérer. C’est ce qu’on appelle une opération gagnant-gagnant :
Au fait, ça ressemble à quoi un frelon asiatique ? Réponse : extrémités des pattes jaunes, thorax noir, face orangée, et taille supérieure aux abeilles et guêpes. Pour chaque demande, et afin de valider l’espèce de frelon, une photo vous sera demandée. De plus l’équipe du CNRS n’est pas habilitée à intervenir sur des nids situés à plus de 4 m de hauteur. Si ça vous intéresse, une fiche de signalement est à remplir et à renvoyer à l’adresse [email protected]. L’Institut de recherche sur la biologie de l’insecte (Irbi) recherche en quantité des frelons asiatiques à des fins scientifiques. Les particuliers sont invités à signaler la présence de nids.
L’Institut de Recherche sur la Biologie de l’Insecte de l’université de Tours (Indre-et-Loire) propose aux particuliers de récupérer gratuitement des nids de frelons asiatiques, sans utiliser de produits chimiques. Les insectes serviront à mener différentes études. https://charliehebdo.fr/2021/04/ecologie/la-plaie-des-apiculteurs-le-frelon-asiatique/ En plus des pesticides, les abeilles font face à un terrible prédateur : le frelon asiatique. Les apiculteurs, désemparés, tentent par tous les moyens de protéger leurs ruches de ce terrible insecte, mangeur de leurs mouches à miel.
Eric Darrouzet est insatiable dès lors qu’il s’agit d’évoquer la biologie des frelons asiatiques : « Du printemps à septembre, la colonie va s’étoffer en multipliant les ouvrières autour de la reine, ensuite seulement naîtront des mâles qui mourront après l‘accouplement ». La reine attendra novembre pour en finir avec la vie. Ultime témoignage d’une société bourdonnante, le nid se videra jusqu’à Noël sans être plus jamais réutilisé.
Mais l’espoir est ailleurs. Dans les laboratoires de l’Université de Tours, les chercheurs, soutenus par la Région Centre Val de Loire et le département de la Manche, misent sur la communication chimique générant une attraction ou une répulsion capable d’en finir avec le fameux frelon. Ou en tout cas, d’en limiter ses effets néfastes, grâce à un piégeage sexuel. En attendant de trouver le remède miracle, les scientifiques ne peuvent cacher leur frustration. Ils passent un temps précieux à rechercher des financements avec des résultats insuffisants. Ainsi, si la recherche avance sûrement, elle le fait lentement, ce qui est préjudiciable à la science Française pourtant pleine de promesses. En désespoir de cause, le Syndicat National d’Apiculture lance « Pour lutter contre les frelons, mangeons-les ! ». En Chine, ce n’est pas une boutade, les larves et les nymphes figurent parmi les mets les plus appréciés. 1 kg de ces bestioles se négocie au moins 100 €, de quoi séduire quelques entrepreneurs de chez nous… En plus des pesticides, les abeilles font face à un terrible prédateur : le frelon asiatique. Les apiculteurs, désemparés, tentent par tous les moyens de protéger leurs ruches de ce terrible insecte, mangeur de leurs mouches à miel.
La dernière fois que je l’ai aperçu, il faisait du surplace avec l’habileté d’un colibri. Face à lui, des butineuses figées de peur. Seules quelques écervelées s’aventuraient vers l’extérieur de leur forteresse, la ruche. Soudain, le colibri s’est métamorphosé en faucon. Plongeant sur une abeille imprudente, il l’a saisie avec une redoutable efficacité. Seul le thorax rapidement découpé présentait un intérêt. Transformé en une boulette destinée aux larves de sa colonie, il pérennisait ainsi sa propre espèce. Comment le frelon asiatique (« pattes jaunes » pour les initiés) a-t-il conquis la veille Europe ? « Ils auraient débarqué en France en 2003 dans des containers de poteries chinoises » résume Samuel Jolivet, directeur de l‘OPIE (Office Pour les Insectes et leur Environnement) avant d‘enchainer : « Aujourd’hui, ils ont colonisé presque tout l’Hexagone et se sont établis en Espagne, au Portugal, en Italie ou encore en Belgique… Même la Grande-Bretagne n‘est pas épargnée par « Vespa velutina » ». Sachant que quelques dizaines de frelons peuvent anéantir une seule ruche, on comprend l’angoisse des apiculteurs. Du reste, les scientifiques du CNRS, du Muséum National d’Histoire Naturelle ou de l’INRA n’ont pas tardé à se pencher sur cet importun. L'équipe de l'Institut de recherche sur la biologie de l'insecte (IRBI), situé à Tours, se propose de capturer gratuitement et sans insecticide les frelons asiatiques nichés chez les particuliers. Un moyen pour les spécialistes d'étudier par la suite leurs comportements en laboratoire.
C’est ce qu’on appelle une opération gagnant-gagnant :
Au fait, ça ressemble à quoi un frelon asiatique ? Réponse : extrémités des pattes jaunes, thorax noir, face orangée, et taille supérieure aux abeilles et guêpes. Pour chaque demande, et afin de valider l’espèce de frelon, une photo vous sera demandée. De plus l’équipe du CNRS n’est pas habilitée à intervenir sur des nids situés à plus de 4 m de hauteur. https://info-tours.fr/indre-et-loire/2021/04/19/avis-de-recherche-luniversite-de-tours-a-besoin-des-frelons-asiatiques-qui-sont-peut-etre-chez-vous/
Nest-building and wood consumption dynamics : the underground architecture of two Reticulitermes species Animals can create controlled microhabitats using self-made structures. The most impressive are the nests of social insects (i.e., ants, bees, wasps, and termites). It is however difficult to study subterranean termite nests without using invasive techniques because the nests are built within pieces of wood and/or in the soil. Using computerized tomography scans and medical imaging software (OsiriX), we were able to observe nest creation, construction, and architecture over a several-month period in two Reticulitermes species: R. grassei, native to Europe, and R. flavipes, an invasive introduced from North America. Although the two species displayed some similarities (i.e., in nest creation, chamber size, and levels of wood consumption), only R. flavipes built interior structures with sand. Some of these structures changed over time and thus might play a role in the trade-off between wood consumption, colony protection, and environmental homeostasis.
DOI: 10.13140/RG.2.2.21040.48647 Hello everyone. The 1st International Electronic Conference on Biological Diversity, Ecology, and Evolution (BDEE 2021) will be taking place soon (15–31 March 2021, online).I will present our work "Nest-building and wood consumption dynamics : the underground architecture of two Reticulitermes species ". by Dr. Laurence Berville, Dr. Eric Darrouzet. We look forward to sharing it with you !
Abstract:
Animals can create controlled microhabitats using self-made structures. The most impressive are the nests of social insects (i.e., ants, bees, wasps, and termites). It is however difficult to study subterranean termite nests without using invasive techniques because the nests are built within pieces of wood and/or in the soil. Using computerized tomography scans and medical imaging software (OsiriX), we were able to observe nest creation, construction, and architecture over a several-month period in two Reticulitermes species: R. grassei, native to Europe, and R. flavipes, an invasive introduced from North America. Although the two species displayed some similarities (i.e., in nest creation, chamber size, and levels of wood consumption), only R. flavipes built interior structures with sand. Some of these structures changed over time and thus might play a role in the trade-off between wood consumption, colony protection, and environmental homeostasis. Keywords: animal architecture, computerized tomography, nest, building behavior, consumption rate, Reticulitermes flavipes, Reticulitermes grassei, self-organized structures, social insects, extended phenotype |
Archives
August 2024
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