Les tests de ces répulsifs sont en cours à Saint-Lô, Granville et Périers (Manche) pour tenir le prédateur à l’écart des ruches et des abeilles dont les frelons asiatiques sont friands.
La prolifération du frelon asiatique est-elle arrivée une nouvelle étape cruciale ? À l’université de Tours, un laboratoire du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) s’est spécialisé sur cette espèce.     ....


Par Sébastien BRÊTEAU

Actu.fr

La Manche est engagée dans la lutte contre le frelon asiatique, à la fois dans la destruction des nids en lien avec la FDGDON et dans la recherche en finançant un programme de travaux menés par l’Institut de recherche sur la biologie de l’insecte (IRBI), rattaché à l’université de Tours, en association avec le CNRS.
La collectivité participe à un programme visant « à développer un dispositif répulsif du frelon asiatique fiable, sélectif et facile d’utilisation » afin de protéger les ruchers, vergers et zones habitées, comme les écoles, marchés, parcs et jardins…                                                                 

Plusieurs années de recherches ont permis de déterminer un spectre d'odeurs qui émanent du frelon lui-même. Pour éradiquer le frelon asiatique, la science vient à la rescousse. 

Ces dernières années, le frelon asiatique est devenu un prédateur redoutable pour les abeilles.Le frelon assiège les ruches et peut même aller jusqu'à entrer à l'intérieur. Pour se défendre, les abeilles constituent une digue de défense. "Elles savent qu'il y a du frelon parce qu'elles communiquent entre elles", explique Laurence Berville , ingenieure au CNRS, "mais comme il y a différentes castes, il y a différents groupes. Les vieilles abeilles sortent pour défendre le nid et les jeunes restent à l'intérieur pour s'occuper des futures abeilles".        ....

La quotidienne, émission diffusée le 3 Juin 2020.
lwww.france.tv/france-5/la-quotidienne/la-quotidienne-saison-7/1069631-frelon-asiatiques-l-invasion-dare-dare.html

Composed of networks of tunnels and chambers, collective constructions are marvels of complexity. Nevertheless, as nests are built in the soil or within pieces of wood, studying subterranean construction is problematic without using invasive techniques. For those reasons, nest-building dynamics and wood consumption dynamics are largely unknown for Reticulitermes subterranean termite species. Nowadays, using computerized tomography (CT) scans, it is possible to reconstruct a 3D structure via a series of 2D images, without harm for the inhabitants.

Although the two species displayed some similarities, only R. flavipes built interior structures with soil particles. R. flavipes seemed to have the ability to generate and modify interior architectural structures such as pillars, ceilings/ floors, tunnels, and inner/outer walls. Some of these structures changed over time and thus might play a role in the trade-off between wood consumption, colony protection, and environmental homeostasis. This study underscores the utility of CT scans as a non-invasive technique for following wood consumption and nest architecture in termites over time.

Using CT scans and imaging software, we observed nest creation, constructions, and architecture of two subterranean termite species. We monitor, over a 10 month period, the nests’ growth built by R. grassei, a species native to Europe, and R. flavipes, an invasive species introduced from North America. Doing so, we wanted to know whether the construction of the nest could participate to the invasive success of R. flavipes.

Le département de la Manche a financé en 2019 un programme de recherche sur les moyens de lutte contre le frelon asiatique. L'équipe de chercheurs de l'université de Tours a présenté ses résultats le 4 mars au conseil départemental, avec à la clé, d'ici quelques années, des solutions efficaces.

Le comité de pilotage sur le frelon asiatique en compagnie des chercheurs de l’IRBI de Tours et de deux virologues chinois. (©La Presse de la Manche)

Le Département de la Manche est l’un des acteurs de la lutte collective contre le frelon asiatique ; il finance l’animation du dispositif. Il soutient aussi, à hauteur de 95 000 €, deux programmes de recherche pilotés par l’Institut de recherche sur la biologie de l’insecte (IRBI) de Tours, l’un sur une solution répulsive pour protéger les ruches et les lieux publics, en particulier les écoles, et l’autre sur une solution écologique pour détruire les nids ; actuellement, on injecte un insecticide naturel qui n’est pas sans conséquences pour d’autres espèces et en particulier les oiseaux.

INTERVIEW Pour Eric Darrouzet, chercheur à l’Institut de recherche sur la biologie de l’insecte (IRBI) et spécialiste du frelon asiatique, « l’éradication totale serait la meilleure solution »

Quels sont les problèmes que pose le frelon asiatique ?
C’est une menace pour la biodiversité, pour la santé humaine et pour l’économie. D’abord sur la biodiversité : l’espèce chasse beaucoup pour nourrir les larves dans les nids, ce qui impacte les autres espèces et notamment les abeilles. Le niveau de prédation provoque un stress chez les colonies d’abeilles, ce qui entraîne une diminution du travail – les abeilles restent à l’entrée de la ruche pour défendre –, et la diminution des stocks de nourriture – qui peut déboucher sur la disparition de la colonie si les réserves sont trop faibles

Voilà plusieurs années que l’Institut de recherche sur la biologie de l’insecte (Irbi) mène des travaux sur le frelon asiatique. Afin de poursuivre ses études pour la mise au point d’outils de lutte sélectifs, efficaces et respectueux de l’environnement, ce laboratoire de l’université de Tours a besoin de  "matériel biologique", autrement dit de frelons en quantité. 

Pour en trouver, ses responsables viennent d’écrire aux maires du département pour leur demander de signaler la présence de nids sur leur commune.

" Nous nous déplacerons afin de procéder à leur collecte, sans frais pour les propriétaires du terrain, et sans utilisation de produits chimiques ", précise l’Irbi.

Les chercheurs de l'Institut de recherche sur la biologie de l’insecte (Irbi) lancent un appel pour collecter des frelons asiatiques en Indre-et-Loire. L'intervention se fera sans frais pour le propriétaire. 

In May 2019, I joined the University of Tours's lab (Institute of Research on Insect Biology) as an engineer.

My Current Research in IRBI lab.
Vespa velutina nigrithorax, an Asian bee-hawking hornet, has been unintentionally introduced in southwestern France and is currently widely spreading across Europe. Since its introduction, its predation on honeybee colonies has rapidly become an economic problem in invaded countries.

Abstract

Collective constructions are marvels of complexity, composed of networks of tunnels and chambers. However, it is difficult to study subterranean nests without using invasive techniques because the nests are built within pieces of wood and/or in the soil. Using computerized tomography scans and medical imaging software (OsiriX), we were able to observe nest creation, constructions, and architecture of two subterranean termite species. We monitor the nests’ growth in three dimensions built by two Reticulitermes species: R. grassei, a species native to Europe, and R. flavipes, an invasive species introduced from North America, over a several month period. Doing so, we wanted to know whether the construction of the nest could participate to the invasive success of R. flavipes. Although the two species displayed some similarities (i.e., nest creation, chamber size, and levels of wood consumption), only R. flavipes built interior structures. Some of these structures changed over time and thus might play a role in the trade-off between wood consumption, colony protection, and environmental homeostasis.

Keywords

Animal architecture Tomography Reticulitermes flavipes R. grassei Self-organized structures Social insects